Journée mondiale de lutte contre la pratique de l’excision féminine

Le vendredi 6 février, c’est la journée mondiale de lutte contre les mutilations génitales. Parmi ces mutilations, la plus répandue, notamment en Afrique, c’est l’excision, c’est-à-dire l’ablation du clitoris et, parfois, des petites lèvres.
La plupart du temps, cette mutilation est réalisée sur les petites filles lorsqu’elles sont encore des bébés. Cette pratique qui relève de la mutilation peut avoir des conséquences dramatiques pour la santé des femmes excisées. Au Mali, 85 % des femmes sont excisées, jusqu’à 98 % dans certaines régions. Dans ce pays, de nombreux acteurs sont mobilisés contre cette pratique. Il existe même un Programme national de lutte contre l’excision, avec lequel travaillent les ONG.
Cependant, pour Siaka Traoré, président de l’association Sini Sanuman, ce n’est pas suffisant. « Nous voulons une loi spécifique contre la pratique de l’excision. Trop, c’est trop. L’Etat peut initier un projet de loi à partir du Programme national, mais jusqu’à présent cela n’a pas été fait. Je veux une loi interdisant de façon rigoureuse la pratique de l’excision ; des sanctions contre des gens qui pratiquent et contre ceux qui vont même jusqu’à l’encourager », plaide-t-il.
L’excision est une pratique coutumière et qui, contrairement à une idée répandue, n’est pas recommandée dans le Coran.
Source: RFI
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