La conscience environnementale : un challenge, un devoir collectif
Ce matin, le Collectif amis des arbres du Mali est triste et profondément choqué. Il vient de constater l’abattage d’un karitier dans une aire protégée en commune III du district de Bamako.Ce prestigieux arbre, qui la plupart du temps ne se trouve qu’en Afrique subsaharienne, constitue l’une des grâces données par la nature à l’homme. Cela tant sur le plan social que sur le son symbolique. « Ji Soun » (l’arbre de la longévité, en langue bamananka) est reconnu par les autochtones pour ses diverses applications quotidiennes. Toutes les composantes du karitier, des feuilles à la racine ont leur son utilité.
Ses vertus thérapeutiques, alimentaires, dermatologiques ne sont plus à démontrer.
La production et l’exploitation de l’huile de karité constituent aussi une manne financière considérable pour les populations qui s’adonnent à cette activité. Pour exemple : les collectifs d’associations féminines les secteurs d’exploitants de produits dérivés du karité. Pour eux, le karitier est un don de la nature. Il crée ainsi des emplois pérennes et constitue un moteur de croissance en zone rurale. Chaque jour, il améliore la vie des habitants de dizaines de villages.
Cette forme de déforestation abusive de karitiers par certains peut conduire à la disparition d’un patrimoine naturel précieux. Il importe donc de sensibiliser les populations à la notion du développement durable. Et cela par de nouvelles règles de vie impliquant les besoins primaires des populations, ainsi, préférer l’utilisation du gaz butane en lieu et place d’arbres abattus pour en faire du bois de cuisine.
Cette mentalité ne pourra se développer, qu’à la condition que la politique mette l’accent sur la question environnementale. Il faut dès à présent mettre en place des politiques renforcées de protection de la faune et de la flore, vulgariser l’utilisation de combustibles alternatifs au sein des foyers, initier des journées d’information et d’éducation avec des jeunes activistes sur la question environnementale et les enjeux climatiques par des agents des eaux et forêts.
Voici en autres, les différentes contributions que le Collectif amis des arbres du Mali met à votre appréciation.
La destruction de la flore, pour des raisons d’ordre domestique : cuisiner, chauffer de l’eau devrait être un combat individuel avant d’être une lutte collective.
Mobilisons-nous pour la planète…
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